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L'AQC met notamment en lumière les dommages croissants liés à la mise en œuvre de la douche "zéro ressaut", dans les logements collectifs
© Pexels/Vecislavas Popa

6.9.2024

La mise en œuvre des équipements sanitaires dans la construction neuve est pointée du doigt par l’AQC

Dans son Observatoire de la Qualité de la Construction 2024, l’AQC révèle que la mise en œuvre des équipements sanitaires, et notamment de la douche sans ressaut, est aujourd’hui la principale responsable des désordres décennaux observés dans les logements collectifs. 

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Entre 1984 et 1986, l’Agence qualité construction (AQC) a mis en place un “appareil photographique de la pathologie dans la construction”. Baptisé Sycodés, pour Système de Collecte des désordres, cet outil statistique a pour vocation d’offrir aux professionnels du secteur bâtiment un retour d’information sur l’identification des pathologies les plus récurrentes et les origines techniques des dommages occasionnés sur les ouvrages du bâtiment ; et ce afin d’orienter et améliorer l’effort collectif de prévention, pour ensuite évaluer l’amélioration sur un temps long.

Les plus importants désordres décennaux répertoriés en France (25 000 dommages sont répertoriés en moyenne annuellement dans la base de données), en termes d’effectifs et de coûts de réparation, ont ensuite été classés dans le “Flop 10” de Sycodés. Ces désordres sur travaux neufs (maisons individuelles, logements collectifs et locaux d’activités) ont été signalés et classifiés durant plus de deux périodes décennales (de 1995 à 2023).

Parmi les typologies de désordres répertoriées par Sycodés se trouvent celles relatives aux équipements sanitaires. Si ceux-ci ne sont pas pointés du doigt dans le cadre de constructions de locaux d’activités, il en est bien autrement pour les chantiers de logements collectifs et de maisons individuelles. 

Le flop de la douche sans ressaut dans les logements collectifs

Dans les logements collectifs, les ouvrages relatifs aux équipements sanitaires trônent sur la plus haute marche du podium des désordres observés sur les trois dernières années (10,7 %). Et sur les deux dernières décennies, ceux-ci n’ont eu de cesse qu’augmenter : ils représentaient 1,6 % des désordres répertoriés sur la décennale 1995-2023, puis 7,2 % sur 2014-2023. À noter que les éléments d’ouvrage de l’équipement sanitaire (baignoire, bac à douche, évier, lavabo, etc.), de la douche sans ressaut et de la robinetterie représentent respectivement 94 %, 4,1 % et 1,9 % des désordres observés dans la catégorie des équipements sanitaires. Les causes du désordre résidant principalement dans la fixation et le calage des éléments, ainsi que l’étanchéité des joints périphériques. 

Ces augmentations consécutives résultent de “l’installation croissante des douches à faible ressaut et receveurs extra-plats en acrylique qui ont tendance à se déformer. Leur très faible garde d’eau crée des débordements dès que les cheveux s’accumulent dans la bonde”, analyse Arnaud Bury, président de la Commission Prévention Produits de l’AQC et directeur technique Apave Infrastructures et Construction France, dans la 19e édition de l’Observatoire de la Qualité de la Construction 2024.

Quant au coût moyen des réparations engendrées par les désordres relatifs aux équipements sanitaires, il s’élève aujourd’hui à 7 400 euros et représente le deuxième budget le plus important dans les logements collectifs (le coût moyen, tout élément d’ouvrage confondu, est de 6 900 euros selon l’AQC).

Du côté des maisons individuelles, les équipements sanitaires sont aujourd’hui à l’origine de 7,5 %  des désordres observés (+2 % par rapport à 2010-2020 et +4 % par rapport à 200-2010), mais les coûts engendrés pour la rénovation ne représentent que 4,1 % du coût total des désordres signalés à l’AQC entre 2021 et 2023.

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