À partir du 1er février 2023, de nombreuses aides gérées par l’Anah verront leur budget augmenter © Kelly Sikkema/Unsplash
L’Anah se donne les moyens (financiers) de ses ambitions pour mieux vivre chez soi en 2023
En 2023, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) table sur une hausse de 20% de son budget pour améliorer l’habitat privé, avec une augmentation de près de 30% pour la construction ou la réhabilitation de logements.
’État marque un peu plus sa volonté de permettre de mieux vivre chez soi. En effet, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) annonce dans un communiqué de presse, en date du 5 janvier 2023, que son “Conseil d’administration (…) a adopté un budget de 4 milliards d’euros” pour l’année 2023. Soit une hausse de 20% par rapport à 2022.
Une progression particulièrement importante est à souligner en faveur des aides à la pierre (aides financières publiques à la construction ou à la réhabilitation de logement, NDLR), puisque cette tranche du budget fait un bond de 28%, portée à 1,6 milliard d’euros.
Doublement des primes individuelles
Dès le 1er février 2023, les aides à la rénovation énergétique disposent donc de budgets inédits. Ceux de MaPrimeRénov’ (qui permet de financer les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou d’audit énergétique d’une maison individuelle ou d’un appartement en habitat collectif ; les travaux doivent avoir été effectués par des entreprises labellisées RGE, NDLR) et MaPrimeRénov’ Sérénité (qui permet de financer des travaux de rénovation globales pour les propriétaires occupants aux revenus modestes à condition qu’ils permettent un gain énergétique d’au minimum 35%, NDLR) s’élèvent respectivement à 2,4 milliards d’euros et 596 millions d’euros (+21%), afin “de répondre à l’urgence climatique et de protéger les ménages des effets de l’inflation”, peut-on lire. Concrètement, le plafond de travaux pour les propriétaires occupants dans le cadre de “MaPrimeRénov’ Sérénité passe de 30 000 euros à 35 000 euros”.
Du côté des copropriétés, le budget de MaPrimeRénov’ Copropriété est gonflé de 45% et atteint 455 millions d’euros, afin “de prendre en compte la revalorisation du plafond de travaux et le doublement des primes individuelles destinées aux ménages modestes”. En effet, le plafond de travaux passe de 15 000 euros à 25 000 euros par logement, tandis que les primes individuelles sont doublées : elles passent de 750 à 1 500 euros pour les ménages aux revenus modestes, et de 1 500 euros à 3 000 euros pour les ménages aux revenus très modestes.
Le forfait “rénovation globale” de MaPrimeRénov’ est désormais de 10 000 euros pour les ménages aux revenus intermédiaires (contre 4 000 euros auparavant) et de 5 000 euros pour les ménages aux revenus supérieurs (contre 3 500 euros auparavant) qui réalisent “des travaux permettant un gain énergétique supérieur à 55%”, conclut le communiqué
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D’importants investissements pour les seniors
Le vieillissement de la population française n’est plus une surprise. Alors que les personnes âgées de 65 ou plus représenteront 25% de la population en 2040 (contre 18% aujourd’hui) selon l’Insee, l’Anah annonce revoir à la hausse les objectifs de logements adaptés à la perte d’autonomie. “Pour répondre au souhait des seniors de vieillir chez eux, dans un logement sûr et digne”, le budget spécifique est porté à 144 millions d’euros, soit une hausse de 67% ; une augmentation qui s’inscrit dans la perspective du lancement de MaPrimeAdapt’, prévue au 1er janvier 2024. Cette aide, dont l’Anah devrait être chargée, consisterait à apporter un soutien financier aux personnes âgées qui souhaitent réaliser des aménagements spécifiques ou installer des équipements favorisant leur sécurité et leur indépendance à domicile.