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En 2024, 55,8 % des résidences principales sont des logements individuels (maisons) selon l'Insee © David McBee

16.9.2024

Le parc de logements en France affiche une légère progression annuelle depuis 40 ans

Le nombre de logements en France affiche une croissance très légère, mais constante, depuis quarante ans. Cependant, à cause notamment de l’évolution de nos modes de vie, l’Insee met en lumière la nécessité de construire “plus de logements que par le passé pour loger un nombre sensiblement équivalent d’habitants.

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Dans une publication datée du 12 septembre 2024, l’Insee fait un état des lieux du parc français de logements depuis le début des années 1980. Au 1er janvier 2024, la France (hors Mayotte) compte ainsi 38,2 millions de logements (vs. 37,8 millions au 1er janvier 2023) dont 31,4 millions de résidences principales, 3,7 millions de résidences secondaires et 3 millions de logements vacants. 

Entre 1982 et 2024, le nombre de logements vacants a augmenté de 61,6 % (indice 161,6, base 100 en 1982) © Insee

Depuis quarante ans, le parc de logements en France (hors Mayotte) connaît une croissance de 1,1 % par an en moyenne, à mettre au crédit “de la construction de logements neufs ainsi que de la transformation de locaux non résidentiels (bureaux, commerces, etc.). (...) Inversement, les démolitions et les changements d’usage de logements réduisent le parc”. Cependant, la croissance du parc ralentit progressivement depuis 2010. Alors que la croissance annuelle moyenne était de 1,2 % entre 2000 et 2009, elle est passée à 1,1 % entre 2010 et 2015, pour finalement s'établir à 0,9 % depuis 2018.

Les experts de l'Institut national de la statistique notent également que la croissance du parc de logement est plus forte que la croissance de la population française (estimée à 0,3 % par an), à cause notamment de “l’évolution des modes de vie (mises en couple plus tardives, séparations plus fréquentes, vieillissement de la population etc.) ; pour loger un nombre d’habitants donné, il faut donc plus de logements que par le passé.

Stabilisation de la répartition du parc

En 2024, le parc français de logements est constitué à hauteur de 82,2 % de résidences principales (31,4 millions d’unités), de 9,8 % de résidences secondaires et logements occasionnels (3,7 millions d’unités), et de 8 % de logements vacants (3,1 millions d’unités).

Si la part des résidences principales reste quasi stable depuis 2018, “la part des résidences secondaires et des logements occasionnels se stabilise également depuis 2017 [après avoir] légèrement augmenté entre 2011 et 2017, de 9,4 % à 9,7 %. Le nombre de résidences secondaires et logements occasionnels a en effet davantage augmenté que l’ensemble du parc sur cette période.

En 2024, 82,2 % des logements sont des résidences principales, 9,8 % des résidences secondaires et des logements occasionnels et 8,0 % des logements vacants © Insee

Quant au parc de logements vacants, qui a connu la hausse la plus importante du parc français entre 2005 et 2019 avec une multiplication par trois de son nombre d’unités, “il évolue au même rythme que l’ensemble du parc”. La part des logements vacants s’est ainsi stabilisée sur les quatre dernières années, et représente aujourd’hui 8,0 % du parc français.

Cette évolution particulière est notamment due à la pluralité des typologies de vacances d’un logement, qui peut être “mis en location ou en vente mais n’a pas encore trouvé preneur, [qui] a été loué ou vendu mais n’est pas encore occupé, [qui] est vide à la suite d’un départ en maison de retraite, [qui] est en attente de règlement de succession, [qui] est trop vétuste pour être habité, etc.”, souligne l’Insee. Si cette vacance “de courte durée est inhérente au fonctionnement du marché immobilier”, le parc de logements fait également face à des vacances plus durables car les unités “ne correspondent pas toujours aux attentes des ménages (localisation, taille, prix, état, etc.)”.

Encore 6 Français sur 10 sont propriétaires de leur logement

L'habitat individuel (maison) continue de composer la majorité des logements, autant dans les résidences principales que les résidences secondaires ou logements occasionnels, puisqu’il représente 54,8 % des logements.

Cependant, la part de l’habitat individuel affiche une tendance baissière, toute catégorie de logement confondue, depuis une décennie. La baisse la plus importante est à noter du côté des résidences secondaires ou logements occasionnels, puisque cette catégorie de logement a perdu 5,2 points entre 2013 et 2024 (et même - 8,6 % depuis 2006).

La part des propriétaires, toujours majoritaire puisque 57 % des ménages français (hors Mayotte) possèdent leur résidence principale en 2024, tend à régresser depuis 2014 (-0,8 points) après avoir augmenté de 4,5 % entre 1982 et 1990, puis de façon continue depuis 1997. À noter que la part “des propriétaires sans charge de remboursement diminue depuis 2014 pour atteindre 34,7 % en 2024 (-3,3 points sur la période)”, après s’être accrue entre 1982 et 2007 (passant de 27,5 % à 37,7 %) ; tandis que “la part des propriétaires accédants, qui ont un emprunt en cours, augmente entre 2014 et 2024 pour atteindre 22,3 % en 2024.” Quant à la part des ménages locataires de leur résidence principale, elle se maintient aux environs de 40 % depuis 1982.

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