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ManoMano va se séparer du quart de ses effectifs
Avec l’attrait pour le bricolage entaché par un contexte économique crispé, la plateforme de bricolage et jardinage en ligne ManoMano entend supprimer 230 postes, dont 150 en France.
L’arrêt des chantiers DIY (“do it yourself”, en anglais) par les particuliers, sur fond d’inflation, commence à se faire sentir chez les spécialistes du bricolage. Selon les informations des Échos (article payant), la plateforme de bricolage et jardinage en ligne ManoMano a présenté “un plan de réorganisation aux représentants du personnel afin d’adapter son fonctionnement en interne.”
Celui-ci prévoit, selon notre confrère, la suppression de 230 postes, soit un quart des effectifs de la licorne française (jeune entreprise valorisée à plus de 1 milliard de dollars US) qui compte 900 employés. La France, avec 150 postes concernés, et l’Espagne, avec 80 postes concernés, seraient les principaux touchés.
Cette décision aurait pour vocation d’assurer la pérennité et la rentabilité de l’entreprise, ainsi que le maintien de son activité de marketplace peut-on lire dans la presse (nos demandes de précisions formulées auprès de ManoMano sont restées sans réponse), alors que le contexte économique continue de se crisper au regard de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, de la guerre en Ukraine et du ralentissement des investissements du particulier dans la rénovation.
Par cette réduction des effectifs, ManoMano se donnerait ainsi les moyens d’accélérer sur les axes de différenciation (elle a pour concurrent principal Leroy Merlin et Castorama), de renforcer son positionnement de spécialiste et de développer des offres responsables.
À propos de ManoMano
En dix ans, la marketplace créée par Christian Raisson et Philippe de Chanville avait su se faire une place dans le paysage du bricolage et du jardinage en ligne : ManoMano, qui regroupe aujourd’hui 16 millions de références d’outillage, de peinture ou de meubles d’extérieur, avait notamment dépassé le milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2020, et avait réalisé une levée de fonds de 300 millions d’euros à l’été 2021.