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25.7.2023

Rami Jabbour (Valobat) : “La demande d’agrément pour opérer la filière des déchets d'ameublement vise à proposer une offre globale de gestion des déchets aux acteurs de la salle de bains”

Alors que Valobat opère déjà la filière des déchets du bâtiment (PMCB), l’éco-organisme souhaite déposer une demande d’agrément pour pouvoir opérer les Déchets d’Éléments d’Ameublement (DEA). Pour Concept Bain, le directeur communication et marketing de Valobat Rami Jabbour explique les raisons de cette démarche, et l’intérêt que l’obtention d’un tel agrément présente pour les acteurs de la salle de bains.

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Concept Bain : Pourquoi Valobat demande l’agrément pour la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) pour les Déchets d’Éléments d’Ameublement (DEA) ?

Rami Jabbour : Le souhait de Valobat de se diversifier et de demander l’agrément pour la REP pour les Déchets d’Éléments d’Ameublement (DEA) (et pour les Articles de Bricolage et de Jardin (ABJ), en plus de la REP Produits et Matériaux de Construction du secteur du Bâtiment (PMCB) qu’il détient déjà, NDLR) marque une volonté de simplification de la prise en charge des obligations de gestion des déchets qui incombent aux acteurs de la salle de bains.

En effet, un industriel de la salle de bains ou un distributeur peut aujourd’hui être amené à fabriquer des produits qui tombent dans les PMCB tels que la céramique ou la robinetterie sanitaire, ainsi que des meubles de salle de bains qui eux tombent dans les DEA. L’extension de notre offre de service permettrait une prise en charge unique des obligations des professionnels du sanitaire adhérents de Valobat, leur évitant de devoir adhérer à deux éco-organismes pour leurs déchets de bâtiment et d’ameublement (à ce jour, seuls les éco-organismes Ecomaison et Valdelia proposent la REP DEA et seul Ecomaison propose les REP PMCB, DEA et ABJ, NDLR).

CB : De quelle manière va se matérialiser cette simplification ?

RJ : D’une part, cela consiste à proposer un interlocuteur unique à nos adhérents Valobat et à leur permettre de gérer leurs obligations administratives de manière mutualisée. Ainsi, ils n’auront qu’à réaliser une déclaration commune, en début d’année, sur leurs ventes de produits de bâtiment et d’ameublement, sur une interface de déclaration unique.

D’autre part, pour ce qui est de la récupération, il s’agit de créer une synergie entre les filières PMCB et DEA en profitant de notre présence sur de nombreux points de collecte pour proposer une offre globale de gestion des déchets.

CB : Comment se déroulera la récupération des Déchets d’Éléments d’Ameublement (DEA) ?

RJ : À l’heure actuelle, la majorité des déchets de l’ameublement (DEA) sont collectés dans les déchetteries publiques ; or notre présence combinée sur les REP PMCB (Produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment) et DEA nous permettrait donc de leur proposer une offre complète de collecte. Il y aura certainement une accélération du processus de collecte du côté des points de collecte des distributeurs voire (mais cela reste encore à étudier) une proposition de mutualisation de produits dans un même contenant : les déchets de bois des Éléments d’Ameublement et du Bâtiment pourraient être regroupés dans un même contenant, de façon à faciliter la tâche du distributeur et lui permettre de maîtriser l’emprise au sol de sa zone de reprise des déchets. Des procédés de collecte de proximité sur les DEA sont également envisageables. Quoi qu’il en soit, la version définitive des procédés de collecte de ces déchets de l’ameublement découlera du nouveau cahier des charges.

CB : Quand pourriez-vous être en capacité d’opérer la filière des Déchets d’Éléments d’Ameublement (REP DEA) ?

RJ : Le calendrier prévisionnel sur lequel nous travaillons part du principe qu’une version définitive du cahier des charges sera publiée à la fin du mois de septembre 2023 par les pouvoirs publics. Un projet de cahier des charges a été proposé aux parties prenantes au début de l’été 2023, avant qu’il soit soumis à une consultation publique et que l’arrêté soit publié. Si tout se déroule comme prévu, nous espérons opérer la REP DEA au début de l’année 2024.

CB : Un dernier mot à l’intention des acteurs de la filière bain qui ne sont pas encore adhérents Valobat ?

RJ : Comme nous sommes encore en préparation d’une demande d’agrément, nous invitons les industriels et distributeurs de la salle de bains qui seraient intéressés par cette offre de service à pré-adhérer à Valobat : la signature d’une lettre d’intention n’engage aucunement à une adhésion définitive, mais cela leur permettra d’être tenus informés. Parallèlement, plus le nombre de pré-adhérents à cette REP DEA est important, plus notre demande d’agrément en sera renforcée.

Attention toutefois à ne pas oublier, pour ceux qui souhaitent se laisser la possibilité de nous rejoindre, de dénoncer leur contrat d’adhésion existant – qui sont généralement à tacite reconduction – en respectant les clauses concernées !

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