Wendel se mobilise contre la pénibilité au travail

La commission européenne définit la responsabilité sociétale des entreprises, ou RSE, comme “l'intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes”. Si les entreprises multiplient aujourd'hui les pratiques plus économiques et durables, du fait notamment de l’urgence climatique, elles ne doivent pas pour autant négliger l’aspect social et investir dans des procédés qui satisfont les besoins en santé, emploi, prévention et équité de ses salariés.

Le groupe régional Wendel accentue ainsi sa mobilisation dans la lutte contre les troubles musculo-squelettiques des salariés du BTP, et équipe les salariés de sa plateforme de Samazan (Lot-et-Garonne) de deux exosquelettes passifs sélectionnés pour leur conception ergonomique, leur faible poids et encombrement, ainsi que leur facilité d’activation et de désactivation : “L’exosquelette supportant les genoux, je m’économise sur les flexions et il m’apporte un vrai confort. J’ai moins mal au dos, notamment aux lombaires, en fin de semaine. En avançant dans l’âge, j’avais peur de la pénibilité physique de mon travail. Maintenant, je suis plus rassuré, même si utiliser un tel équipement de protection demande de prendre de nouvelles habitudes de travail et de nouveaux automatismes. Cela nous fait complètement repenser notre posture et nos gestes”, relate Benoît, magasinier cariste de 49 ans et salarié dans le secteur carrelage de la plateforme logistique depuis 9 ans.

Améliorer le confort et la sécurité au travail

Après avoir investi, dès 2017, dans une pince de levage pour que les magasiniers caristes puissent déplacer les paquets de carrelage sans effort sur sa plateforme logistique de Samazan (Lot-et-Garonne), le distributeur de produits de carrelage, sanitaire et chauffage a proposé fin 2023 à ses salariés, dont la moyenne d’âge est de 40 ans, de tester quatre exosquelettes pour les assister dans leurs mouvements du quotidien.

Pendant plusieurs semaines, les salariés ont donc pu mettre à l’épreuve trois modèles passifs et un modèle actif, afin de déterminer celui qui répondait le mieux à leurs attentes. En effet, l’intégration des équipes dans le processus de sélection de l’exosquelette semblait primordial puisque “la façon de travailler est complètement modifiée par l’exosquelette. Il oblige à réadapter ses postures mais aussi à mettre en place un certain nombre d’automatismes, comme le fait de le désactiver pour monter sur le chariot élévateur, puis de le réactiver une fois que l’on en est descendu, décrit Valérie Zago, directrice de la plateforme de Samazan. Pour remporter la pleine adhésion, il fallait que les équipes y voient le bénéfice, d’autant que le coût n’est pas anodin, entre 1 500 et 3 000 euros HT par exosquelette, et que nous ne bénéficions pas d’aide ou de subvention pour ce type d’achat !”

Cette phase de test aura également permis de convaincre les salariés les plus réticents, et plus jeunes : tel Adrien, 24 ans, jeune, sportif et qui n’a encore “aucune douleur liée à l’effort fourni par mon travail. Cependant, comme mes collègues font tout pour me convaincre de le porter, je vais faire un essai de 15 jours.”

En 2024, Wendel accompagnera cette conduite par une formation “Gestes et postures”, afin d'inciter de nouveaux collaborateurs à adopter ces exosquelettes et à améliorer leur confort et leur sécurité au travail.

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