Confindustria Ceramica monte au front contre le Covid-19
Confrontée, comme tant d’autres, à une situation sans précédent, l’association des industries transalpines de la céramique a cependant décidé de donner 200 000 euros aux hôpitaux de la province d’Émilie-Romagne. Ce don doit permettre d’acheter des lits pour les soins intensifs, dans le but d’aider le système de santé italien à gérer l’urgence COVID-19.
Malgré la crise, la générosité… Alors que le gouvernement italien décidait, le dimanche 22 mars, “de fermer à travers le territoire toute activité productive qui n’est pas strictement nécessaire, cruciale, indispensable pour garantir les biens et les services“, Confindustria Ceramica annonçait, un jour plus tôt, son intention de “donner 200 000 euros à la Fondazione Ospedale de Sassuolo et, par l’intermédiaire de l’AUSL (unité sanitaire locale), aux hôpitaux de la province d’Émilie-Romagne, pour acheter des lits pour les soins intensifs, dans le but d’aider notre extraordinaire système de santé à gérer l’urgence COVID-19.”
Cette initiative est à saluer, dans la mesure où la décision du gouvernement Conte pose des problèmes bien spécifiques aux céramistes italiens, dont la production s’effectue en continu et ne peut pas être mise en marche et arrêtée facilement. En effet, plusieurs jours – et beaucoup d’argent – sont nécessaires pour remettre les fours à température.
Du reste, dans une interview accordée le jeudi 26 mars 2020 à notre confrère ilbagnonews.it, Augusto Ciarrocchi, vice-président de Confindustria Ceramica et PDG de Flaminia, explique que, si l’industrie s’était organisée pour continuer à produire dans des conditions de sécurité qu’elle jugeait satisfaisantes, la décision du gouvernement l’a surpris : “Nous pouvons maintenant prévoir de nous arrêter jusqu’au 3 avril, mais si ce lock-out était prolongé, cela poserait un grave problème pour tout le monde“, a-t-il ajouté, avant de poursuivre :
Les décrets tels qu’ils sont structurés aujourd’hui sont trop généraux et ne tiennent pas compte des spécificités individuelles, comme il est normal pour une mesure d’urgence. Cependant, il est maintenant nécessaire que le gouvernement comprenne les difficultés de chaque secteur. En tant que Confindustria Ceramica, nous venons d’envoyer une communication à la région Emilie-Romagne pour lui demander de modifier certaines des demandes qu’elle a formulées. Et puis nous procéderons à des communications au niveau national. Je crois que l’on peut demander au secteur de la production de faire des sacrifices au nom de la santé publique, mais il ne peut y avoir d’arrêt total sans plan.