
Le groupe Allibert, qui emploie 136 salariés en France à travers quatre sociétés, a été placé en liquidation judiciaire le 27 mars 2025. Ses activités en Belgique ne sont cependant pas concernées © Allibert
Le groupe Allibert liquidé
Fautes d’offres de reprises acceptables, le groupe Allibert – et ses quatres sociétés Allibert Sanitaire, Bath Fournitures, New Bath et BDSF – sera liquidé dans les semaines à venir.
Le couperet est tombé pour le groupe Allibert. Jeudi 27 mars 2025, le Tribunal de Commerce de Grenoble s’est prononcé en faveur d’une conversion de l’ensemble des procédures de redressement judiciaire en liquidations judiciaires, faute de solution de reprise pérenne. Rappelons que le fabricant et ensemblier français de la salle de bains avait annoncé solliciter une procédure de redressement judiciaire le 17 janvier 2025, pour ses quatre sociétés Allibert Sanitaire, Bath Fournitures, New Bath et BDSF, alors que le niveau de sa trésorerie ne lui permettait plus de soutenir son activité en France.
Cette décision terminale du Tribunal de Commerce de Grenoble intervient après que “l’offre portant sur le périmètre le plus large a été retirée. L’unique offre restante n’a pas été jugée acceptable par le tribunal”, nous apprend le groupe français dans un communiqué de presse.
En effet, plusieurs offres de reprise liées entre elles ont été déposées dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire ouverte le 29 janvier 2025. D’une part, la société Modicast, appartenant au groupe MDS, acteur industriel français de l'équipement de la cuisine et du sanitaire, proposait la reprise des activités de Bath Fournitures (Châtellerault), et de 34 salariés sur les 59 que comptait l’usine de meubles de salle de bains ; d’autre part, les sociétés Aurlane, marque française spécialiste de la salle de bains, et Decotec, créateur-fabricant de meubles de salle de bains, s’étaient associées pour déposer une offre portant sur Allibert Sanitaire (Voiron), reprenant 8 salariés sur 16, BDSF (Voiron), reprenant 7 salariés sur 23, et New Bath (Troyes), reprenant 25 salariés sur 34 du site de production de baignoires. Des offres qui, “en couvrant l’ensemble du périmètre du groupe, assurent la pleine continuité de l’exploitation”, soutenait alors le groupe Allibert.
Il incombe désormais aux liquidateurs judiciaires de “mettre en œuvre les procédures de licenciement pour motif économique qui s’imposent en pareille situation aux salariés des sociétés en liquidation”, informe le groupe Allibert, qui compte 136 salariés sur le territoire français. Ce dernier remercie d’ailleurs ses collaborateurs "qui, jusqu’au bout, auront été exemplaires pour maximiser les chances de reprises ainsi que ses clients et fournisseurs pour leur fidélité”, en assurant notamment que l’activité continue comme à l’accoutumée, et que les commandes soient prises, préparées et livrées lors de la période d’observation. Il se pose encore la question de la bonne conduite des éventuelles commandes prises depuis l’annonce des liquidations judiciaires, et des garanties associées, ou encore de la disponibilités des pièces détachées maintenant que le groupe Allibert n’est plus.